La rédaction de son testament est aussi un acte citoyen. Nous mettons par écrit nos souhaits et notre dernière volonté par rapport à la distribution de nos biens, mais nous pouvons aussi, tenir compte et inclure nos souhaits et notre dernière volonté par rapport à un monde meilleur.
À la veille du Salon du Testament, édition 2013, nous préparons notre travail de présentation et de sensibilisation vers un public susceptible de faire un legs pour une bonne cause. Les affiches dans le métro, dans les bus et même à la télé ou dans la presse écrite, proposent de se rendre au Salon du Testament présentant les bonnes causes susceptibles de recevoir un legs. Cette campagne de sensibilisation a pour but de permettre à celles-ci d’être présentes dans les médias de façon groupée. La question du Testament reste un tabou dans nos sociétés. Parler de testament implique de parler du décès et c’est là que la démarche de la campagne propose une tournure positive à la question. Mourir, oui, c’est inévitable ; mais, mourir en laissant une empreinte : c’est aussi possible ! La campagne pousse à une réflexion vers « Qu’est qui se passera quand je ne serai plus là ? » « Comment continuer à poursuivre un but auquel on croit et auquel on tient, tout en quittant cette vie » ? Ce sont des questions que la rédaction d’un testament permet de mettre sur papier afin de leur donner une force de réalisation précise. La question tourne autour de « pouvoir continuer la lutte pour une cause en n’étant plus là ». Rédiger un Testament est une des démarches à régler pour préparer un passage obligatoire : le décès. Souvent, en tant que citoyen responsable, nous avons souscrit une assurance décès qui couvre les frais des funérailles et de l’enterrement ou de la crémation. Il s’agit d’une démarche faite souvent avec un regard lointain. Une question de prudence pour notre entourage le plus proche. Pour ce qui est de l’héritage, la réflexion est tout autre. Il s’agit d’un acte réfléchi. La personne qui décide de rédiger un testament ou de le faire rédiger par son notaire, part de l’intention de laisser toutes les questions d’héritage claires et arrêtées. C’est cet aspect-là que la Campagne Testament met en évidence. Un testament vise à organiser et à clarifier la façon dont nos biens vont être distribués après notre décès. C’est ici que la réflexion éthique sur l’engagement et sur les causes qui nous tiennent à cœur doit être présente. Rédiger un Testament peut aussi être un acte citoyen en tant qu’individu engagé. La vie s’arrête, mais « le monde continue à tourner ». Et même si nous ne sommes plus là, notre engagement, nos croyances et notre vision de la vie peuvent continuer à travers les bonnes causes qui œuvrent dans ce sens. En ce qui concerne les aspects juridiques propres à un testament et à sa correcte rédaction, le notaire est la figure-clé qui peut donner réponse ou conseiller en cas d’hésitation sur la meilleure manière de rédiger son testament. Une consultation est proposée lors du Salon du Testament. Plusieurs possibilités existent pour léguer :- Un legs à titre universel: le testateur lègue une partie ou un pourcentage de ses biens, par exemple un quart de ses biens, tous ses biens mobiliers ou tous ses biens immobiliers, ou encore la moitié de ses biens immobiliers.
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- Le legs particulier : l’héritier ne reçoit aucune partie ou pourcentage de la succession mais bien une somme d’argent déterminée ou un bien précis, par exemple une maison, des bijoux, une toile…
- Le legs universel : une ou plusieurs personnes héritent de la totalité des biens de la succession. Elles ne recevront que la partie de la succession dont vous n’avez pas disposé autrement (par le biais d’un legs particulier ou d’un legs à titre universel).
- Si vous avez des enfants et qu’il n’y a pas de testament, c’est la loi qui règle votre succession. Généralement, les héritiers sont les enfants et le conjoint survivant. Ce sont les héritiers légaux mais aussi les héritiers réservataires. Ils ont droit d’office à une part réservée de la succession à laquelle il est impossible de déroger par testament. Il reste toujours une part dont vous pouvez disposer librement par testament et en faire bénéficier une association.